Arthur McBride
ALBUM : "GOOD AS I BEEN TO YOU". - 1992


L'abum du retour aux sources, toutes les chansons sont chantées par Dylan seul avec sa guitare et son harmonica. Il raconte des histoires simples, il joue avec les mots, avec l'Histoire, avec les institutions. Contestataire et révolté comme à vingt ans il chante à nouveau les paumés et les marginaux, avec moins de hargne peut-être, mais plus de nostalgie et un certain désespoir. Comme s'il avait compris que "les temps n'ont pas changé" et que les réponses "soufflées dans le vent" ne seront jamais entendues.


Arthur McBride Arthur McBride
Oh, me and my cousin, one Arthur McBride,
As we went a-walkin' down by the seaside,
Mark now what followed and what did betide,
For it bein' on Christmas mornin'
Now, for recreation, we went on a tramp,
And we met Sergeant Napper and Corporal Vamp
And a little wee drummer intending to camp,
For the day bein' pleasant and charmin'.
Oh, moi et mon cousin, un Arthur McBride,
Comme nous nous promenions en bord de mer,
Ecoutez maintenant ce qui suit et ce qu'il advint,
Car c'était le matin de Noël
Pour nous distraire, nous sortîmes nous promener,
Et nous rencontrâmes le sergent Napper, le caporal Vamp
Et un petit tambour qui voulaient camper,
Car c'était une journée agréable et charmante.
"Good morning, good morning," the Sergeant he cried.
"And the same to you, gentlemen," we did reply,
Intending no harm but meant to pass by,
For it bein' on Christmas mornin'
"But," says he, "My fine fellows, if you will enlist,
Ten guineas in gold I'll stick to your fist,
And a crown in the bargain for to kick up the dust,
And drink the king's health in the morning.
"Bonjour, bonjour" cria le sergent.
"De même pour vous, messieurs" leur avons-nous répondu,
Sans mauvaises intentions, mais pour passer,
Car c'était le matin de Noël
"Mais," dit-il, "mes chers amis, si vous vous engagez,
Dix guinées d'or je planterai dans vos paumes,
Et une couronne en prime, juste pour chasser la poussière,
Et boire à la santé du roi au matin.
"For a soldier, he leads a very fine life,
And he always is blessed with a charming young wife,
And he pays all his debts without sorrow or strife,
And he always lives pleasant and charmin',
And a soldier, he always is decent and clean,
In the finest of clothing he's constantly seen.
While other poor fellows go dirty and mean,
And sup on thin gruel in the morning."
Car un soldat mène une vie très agréable,
Et toujours est doté d'une jeune et jolie femme,
Et il paie toutes ses dettes sans peine ni problème,
Et sa vie est toujours agréablen et charmante,
Un soldat est toujours décent et propre,
Des plus beaux atours il est constamment paré.
Alors que d'autres vont sales et méchants,
Et mangent du gruau tous les matins."
"But," says Arthur, "I wouldn't be proud of your clothes,
For you've only the lend of them, as I suppose,
But you dare not change them one night, for you know
If you do, you'll be flogged in the morning,
And although that we're single and free,
We take great delight in our own company,
We have no desire strange places to see,
Although that your offers are charming.
Arthur dit "Pas de quoi être fiers de vos vêtements,
On vous les prête seulement, pour ce que j'en sais,
Vous n'oseriez en changer pour une nuit, car vous savez
Si vous le faites, vous serez fouettés au matin,
Bien que nous soyons célibataires et libres,
Nous prenons plaisir en notre compagnie
Et n'avons aucune envie de voir des lieux inhabituels,
Bien que vos offres nous honorent.
"And we have no desire to take your advance,
All hazards and dangers we barter on chance,
For you'd have no scruples for to send us to France,
Where we would get shot without warning,"
"Oh no," says the Sergeant. "I'll have no such chat,
And neither will I take it from snappy young brats,
For if you insult me with one other word,
I'll cut off your heads in the morning."
"Nous n'avons nul envie de prendre votre avance,
Dans les risques et les dangers, nous parions sur la chance,
Vous n'auriez aucun scrupule à nous envoyer en France,
Où nous serions abattus sans coup férir,"
"Non," dit le sergent, "je n'ai rien dit de tel,
Et n'ai rien à apprendre de jeunes morveux
Si vous m'insultez encore une fois,
Je vous coupe la tête au petit matin."
And Arthur and I, we soon drew our hogs,
And we scarce gave them time to draw their own blades
When a trusty shillelagh came over their head
And bid them take that as fair warning.
And their old rusty rapiers that hung by their sides,
We flung them as far as we could in the tide,
"Now take them up, devils!" cried Arthur McBride,
"And temper their edge in the mornin'!"
Arthur et moi, aussitôt tirâmes nos armes,
Et à peine leur laissâmes-nous tirer leurs lames
Qu'un gourdin loyal leur tomba dessus,
Et les pria d'en prendre avertissement.
Les rapiéres rouillées qui pendaient sur leur flanc,
Nous les avons lancées aussi loin que possible dans la marée,
"Allez donc les chercher, démons!" cria Arthur McBride,
"Et trempez leur tranchant au matin!"
And the little wee drummer, we flattened his bow,
And we made a football of his rowdy-dow-dow,
Threw it in the tide for to rock and to roll,
And bade it a tedious returning,
And we havin' no money, paid them off in cracks.
We paid no respect to their two bloody backs,
And we lathered them there like a pair of wet sacks,
And left them for dead in the morning.
Du petit tambour, nous avons cassé l'arc,
Et nous avons fait un ballon de foot avec son boum-boum,
Jeté dans la marée ou il bascula et roula,
Et lui avons offert un pénible retour,
Nous n'avions pas d'argent, nous les avons payés de coups.
Nous n'eûmes de respect pour leurs dos sanglants,
Et nous les secouâmes comme une paire de sacs mouillés,
Et les laissâmes pour morts au matin.
And so, to conclude and to finish disputes,
We obligingly asked if they wanted recruits,
For we were the lads who would give them hard clouts
And bid them look sharp in the mornin'.
Pour clore et terminer les discussions,
Nous avons dit que s'ils voulaient des recrues,
Nous étions les gars qui leur donneraient du fil à retordre
Et les obligerions à se méfier du matin.
Oh, me and my cousin, one Arthur McBride,
As we went a-walkin' down by the seaside,
Mark now what followed and what did betide,
For it bein' on Christmas mornin'
Oh, moi et mon cousin, un Arthur McBride,
Comme nous nous promenions en bord de mer,
Ecoutez maintenant ce qui suit et ce qu'il advint,
Car c'était le matin de Noël
Traduction & notes de Pierre Mercy


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