LOVE MINUS ZERO / NO LIMIT (1965) ALBUM : "BRINGIN' IT ALL BACK HOME" – 1965 Le titre est tiré du jargon des salles de jeu, mais Dylan ne fait pas une anti-chanson d’amour sardonique comme il en a l’habitude. Il rêve avec mélancolie d’une femme parfaite, supérieure et fragile à la fois. Le flot musical apaisant de la chanson laisse une impression de calme et de tranquillité au milieu de la foule et des images menaçantes de cape et d’épée et de pont qui tremble à minuit. |
Love Minus Zero / No Limit |
Amour moins zéro / Aucune limite |
My love she speaks like silence, Without ideals or violence, She doesn't have to say she's faithful, Yet she's true, like ice, like fire. People carry roses, Make promises by the hours, My love she laughs like the flowers, Valentines can't buy her. |
Mon amour parle comme le silence, Sans idéaux ni violence, Elle n'a pas à se dire fidèle, Elle est vraie, comme la glace, comme le feu. Les gens portent des roses, Font des promesses à toute heure, Mon amour rit comme les fleurs, Les Valentins ne peuvent pas l'acheter. |
In the dime stores and bus stations, People talk of situations, Read books, repeat quotations, Draw conclusions on the wall. Some speak of the future, My love she speaks softly, She knows there's no success like failure And that failure's no success at all. |
Dans les magasins et arrêts d'autobus, Les gens parlent de la situation, Lisent des livres, reprennent des citations, Affichent des conclusions sur le mur. Certains parlent de l'avenir, Mon amour, elle, parle doucement, Elle sait qu'il n'y a aucun succès comme l'échec Et que l'échec n'est pas un succès du tout. |
The cloak and dagger dangles, Madams light the candles. In ceremonies of the horsemen, Even the pawn must hold a grudge. Statues made of match sticks, Crumble into one another, My love winks, she does not bother, She knows too much to argue or to judge |
Le manteau et le poignard pendent, Les dames allument les bougies. Dans les cérémonies de cavaliers, Même le pion doit tenir sa place. Les statues faites de bois d'allumettes, S'écroulent les unes sur les autres, Mon amour cligne de l'śil, elle ne s’en occupe pas, Elle en sait trop pour discuter ou pour juger. |
The bridge at midnight trembles, The country doctor rambles, Bankers' nieces seek perfection, Expecting all the gifts that wise men bring. The wind howls like a hammer, The night blows cold and rainy, My love she's like some raven At my window with a broken wing. |
Le pont tremble sur le coup de minuit, Le médecin de campagne vagabonde, Les nièces des banquiers cherchent la perfection, Attendant les dons qu'amènent les hommes sages. Le vent hurle comme un marteau, La nuit souffle le froid et la pluie, Mon amour est comme un corbeau A ma fenêtre avec une aile cassée. |